Modeste Champoux

eudiste, enseignant et poète

Modeste Champoux, c.j.m

Enseignant et poête. le Père Modeste Champoux fut ordonnée prêtre à Halifax en 1907. Voici sa petite histoire, colligée par Monsieur Daniel Laprès que nous remercions pour sa contribution.

Né à Saint-Paul-de-Joliette en 1881

Modeste Champoux est né à Saint-Paul-de-Joliette le 21 novembre 1881, de Cyriaque Champoux, cultivateur, et d'Henriette Goyette. De 1895 à 1900, il fit son cours classique au Séminaire de Joliette, puis poursuivit ses études au Juvénat de Church Point (Nouvelle-Écosse).

Entré au noviciat des Eudistes, à Halifax, il fut ordonné prêtre dans à Halifax, le 25 mai 1907. 

Il enseigna à
Church-Point

De 1907 à 1910, il enseigna au Collège de Sainte-Anne-de-Pointe-à-l'Église (Church Point), puis, de 1910 à 1915, au Collège du Sacré-Coeur, à Caraquet (Nouveau-Brunswick). De 1915 à 1917, il revint au Collège de Sainte-Anne-de-Pointe-à-l'Église pour y enseigner les belles-lettres et le chant. En 1918, il fut nommé vicaire à Chandler, en Gaspésie.

Il composa divers poèmes

Il composa divers poèmes et, en 1916, publia une brochure contenant deux poèmes, La Vieille maison et Petite barcarolle.

Il publia dans le journal L'Étoile du Nord, de Joliette, de nombreux autres poèmes qu'il projetait de réunir dans un recueil dont le titre devait être Campagnes laurentiennes.

Première messe du Père Champoux à Saint-Paul

La vieille Maison

[Le] poème La Vieille maison a été mis en musique par son oncle, Modeste Paul Champoux, compositeur et professeur de musique à Syracuse, dans l'état de New York.

Sources: Daniel Laprès, Poésies québécoises oubliées; Michel Du Paul, La vieille maison, chanson tirée du répertoire québécois

Petite barcarolle

Par un beau jour

Vogue bien ma nacelle,
Berce-nous sur les flots;
La vague nous appelle;
Ramons, gais matelots.

Aux chants des ondes qui coulent,
Au rythme des flots qui roulent,
Reposons nos coeurs,
Lassés des labeurs;

Et berçons-nous.

Entre la terre,
Pour nous si chère,
Sous le ciel pur,
Sur l'eau d'azur;

Emporte-nous.

Le matin

Berce ma barquerolle,
Dieu nous donne un beau jour;
Du ciel bleu la coupole
Sourit avec amour.

L'aube a des teintes sublimes,
Du monde on revoit les cimes;
Bientôt l'astre d'or
Mettra son décor.

Glissons sur l'eau.

L'eau vient si belle
Quand naît le jour;
Glissons sur elle,
Jusqu'au retour.

Glissons sur l'eau.

Le soir

Glisse bien ma nacelle,
Porte-nous sur les flots;
La nuit vient, solennelle,
Jouissons beaux matelots.

La Terre inspire les âmes,
Le Ciel nous montre ses flammes;
La mer, pour les voir,
Reprend son miroir.

Flottons sur l'eau.

Sous les étoiles
Aux beaux yeux d'or,
Sous les grandes voiles
Où tout s'endort;

Flottons sur l'eau.

Avant l'orage

Berce bien ma nacelle,
Porte-nous sur les flots;
L'océan nous appelle,
Ramons, gais matelots.

Mais si la vague profonde
Brave le ciel noir qui gronde,
Fuyons les malheurs
Des jeunes rameurs;

Rentrons chez nous.

Et sur les lames
Aux pâles eaux,
Frappant des rames
Ces froids tombeaux,

Rentrons chez nous. 

Disparition

Modeste Champoux est mort à Chandler le 3 décembre 1918, victime de l'épidémie de grippe espagnole qui sévissait alors. Il était âgé de 37 ans.
Le décès de Modeste Champoux fut souligné dans La Presse du 12 décembre 1918.

Moïse Arsenault et Gérald Léger, c.j.m aux premiers monuments des Eudistes à Chandler